Acte III - Warwick et autres aventures à l'érable

Vendredi 15 - Direction Warwick

Nous prenons notre temps, et après un brunch avec Laurie et une de ses amies, nous partons pour chez Jocelyn et Laurent, à Warwick.

Warwick est étrangement célèbre, car cela serait dans cette région du Québec que proviendrait la fameuse recette de la poutine.

Quoiqu’il en soit, j’avais déjà apprécié la compagnie de nos hôtes lors de mes précédents périples au Canada, et je reste fasciné par la sérénité qui émane de leur ranch, sans doute que le carillon de Jocelyn dans la salle à manger y est pour quelquechose.

Samedi 16 - Cabane à sucre, Family edition

Après un petit déjeuner accompagné d’un café exceptionnel - nos hôtes ayant fondé et géré pendant un bon moment une brûlerie assez célèbre dans la région, la brulerie des cantons -, nous sommes allés à la cabane à sucre familiale, où nous en apprenons un peu plus sur le processus d’évaporation de l’eau d’érable.

Malheureusement, la quantité d’eau d’érable récoltée ayant été trop faible ces derniers jours, nous n’avons pas pu récolter de sirop. Mais nous avons pu voir le processus dans son ensemble tout de même, et le sacré “feu de fonderie” que cela nécessite.

Nous effectuons une petite balade - toujours sous des températures négatives - et après quelques courses et un repas, nous passons une soirée netflix devant le film “Le Garçon qui dompta le vent”.

Dimanche 17 - Cabane à sucre, commercial edition

Nous avons rendez-vous pour le “déjeuner” (comprendre petit-déjeuner en francais de France) vers 9h30 du matin, à l’érablière du Mont Saint-Michel (il y en a un aussi donc dans les environs de Warwick). Cet établissement est tenu par un certain Mario, Cousin de Laurent, ce qui nous a permis d’avoir en plus une visite des lieux et de l’envers du décor !

Nous avons aussi pu profiter de la tire sur neige: un banc de neige sur lequel on verse du sirop, qui refroidit et se solidifie, et que l’on récupère sur un batonnet en bois.

Le soir, nous nous sommes mis devant la télévision, car l’émission à laquelle nous avions pris part dans le public quelques jours avant était diffusée. Nous avons pu alors nous apercevoir de temps à autres dans le public. C’était aussi amusant de voir que le travail de montage consistait à ne garder qu’un temps assez court par rapport à la quantité d’image captées: En effet, sur un peu plus de 5 heures d’enregistrement n’était conservée que un peu plus de 2 heures d’émission.

Lundi 18 - A vendre, cabane au Canada, Cap Santé

Nous avons quitté nos hôtes vers 11 heures du matin. Jocelyn nous a légué 2 puzzles de 1000 pièces à thématique canadienne que nous aurions eus quelques difficultés à trouver en France.

Direction Pont-Rouge, près de la ville de Québec, où nous avons rendez-vous pour 17h30 chez une tante de Anick, avec la fille de la tante et sa mère. Comme nous avions un peu de temps devant nous, nous avons fait un détour par le centre d’achat des Lauriers à Québec, car nous étions en recherche de “draps santé” (des draps difficiles à trouver en France, qui sont doux et duveteux). Etant bredouilles chez “La Baie d’Hudson”, nous avons trouvé notre bonheur - du moins quelquechose s’y rapprochant - chez “Linden Chest”.

Nous nous sommes ensuite arrété au moulin de Pont-Rouge, mais la promenade qui longeait la rivière étant fermée pour cause d’accumulation de neige, nous ne nous y sommes pas éternisé, et nous sommes allés nous balader quelques instants à Cap Santé. Une maison y était à vendre, nous avons pu la retrouver sur le site de l’agence immobilière, les commodités faisaient réver (sauna, jaccuzi), la facture d’électricité mensuelle annoncée beaucoup moins: $300 CAD, entre 5 et 6 fois plus que ce que je paye à Chambéry ! Après avoir marché sur les bords du fleuve, complètement prises dans la neige et la glace, nous sommes retournés à Pont-Rouge, cette fois chez la tante d’Anick, où nous y avons soupé.

La fameuse maison à vendre, avec ses 300 CAD d'électricité mensuelle.
La fameuse maison à vendre, avec ses 300 CAD d'électricité mensuelle.

Nous sommes rentrés dans la nuit sur Montréal. Au passage, l’accent francais des madelinots est vraiment particulier, et j’étais un peu mal à l’aise de devoir faire répéter plusieurs fois mes interlocuteurs avant de comprendre exactement ce qu’ils disaient.