Samedi 28 - Visite de Cantillon, SNAP jour #2

Visite de la brasserie Cantillon

Lors de notre dernier passage, le timing était trop juste pour envisager enchaîner la visite de la Brasserie Cantillon avec notre premier passage au Colonel ; cette fois-ci, l’agenda était compatible.

Nous nous sommes donc rendus à la brasserie pour une visite guidée. Ce fut passionnant, le guide savait de quoi il parlait, et j’ai trouvé l’approche de cette brasserie complètement à contre courant de ce qu’il se fait d’habitude dans l’industrie. En effet, elle produit de la bière par fermentation spontanée. De fait, la bière est produite uniquement grâce à des levures présentes sur le lieu (Brettanomyces Bruxellensis pour les curieux). Aussi une augmentation de la production est juste impossible:

Pour ces deux raisons (et peut-être pour d’autres qui m’ont échappées), il n’est pas imaginable de les voir s’implanter sur un site industriel pour multiplier leur production dans le futur. Cela en fait un produit assez unique, et pourtant plutôt bon marché: la bouteille de 75cl coutait moins de 10 euros au magazin d’usine. Bref, aucune chance de les voir se faire racheter par les gros conglomérats industriels du monde brassicole a priori.

Cantillon, grenier où vieillissent les lambics en fût de chêne
Le grenier de la brasserie, dans lequel vieillissent les lambics

Une fois le brassin terminé, le résultat est vieilli en fûts - qui sont récupérés parfois chez des vignobles -, puis après quelques temps de fermentation, le maître brasseur procède à l’assemblage. Et cela doit être infiniment complexe d’arriver à garder une cohérence au fil des brassins et des années dans le résultat final (je n’ai personnellement jamais réussi à re-brasser la même bière, j’ai toujours obtenu des résultats différents, en tant que brasseur amateur).

La visite se terminait par une dégustation:

Dégustation en fin de visite
Dégustation en fin de visite

Nous avons pu tester 4 produits:

  1. un lambic “frais”: non destiné à la vente, cela permettait juste de se faire une idée du processus
  2. Une gueuze: l’assemblage final ayant fini sa fermentation et prêt à la dégustation / vente
  3. Une kriek: grosso-modo l’assemblage précédent, qui aurait également macéré dans des cerises griottes
  4. Une framboise: même chose que précédemment mais avec des framboises à la place des cerises

Après avoir dévalisé le magazin d’usine, nous sommes repartis à l’hôtel.

Interlude friterie belge

A. ayant repéré une bonne friterie non loin du bar où nous devions aller l’après-midi, nous nous sommes mis en quête de déjeuner chez Fritland.

Notre déjeuner chez Fritland
Notre déjeuner chez Fritland

J’y ai pris une mitraillette (un genre de sandwitch avec des frites), tandis que A. a pris une viandelle et des boulettes avec une sauce tartare.

SNAP jour #2

Nous avons ensuite rejoint le SNAP pour la deuxième journée du festival. Il y avait une table ronde sur la décriminalisation, et un extrait d’un reportage sur le travail du sexe en virtuel (i.e. officiant sur Internet ; les camgirls par exemple).

Cette ébauche de reportage était un “work in progress”, mais présentait les véritables aspects du “télétravail du sexe” sans filtre, en réaction à un reportage diffusé sur les chaines francaises précédemment, qui avait eu un ton sensationaliste et qui donc propageait une vision assez biaisée de l’activité.

Il y a eu par la suite à nouveau des performances, dont l’une de Thierry Schaffauser (pour qui je m’étais fait un petit challenge en reversant le site de libération afin de récupérer les contenus de son blog).

La deuxième journée finissait par une soirée sur le rooftop du bar, avec des performances diverses, et dans laquelle j’ai pas mal discuté avec Raphaël (qui fait des études sur le sujet du TDS à Chambéry, et que j’avais déjà rencontré à l’occasion d’un colloque en octobre dernier).

Il y avait un film projeté sur un écran en tout début de soirée, le DJ mixant par dessus. Je n’ai au premier regard pas vraiment porté plus attention aux images diffusées, mais je trouvais l’esthétique du film assez belle et l’image travaillée, au point que j’ai cru qu’il s’agissait du clip “Sonne” de Rammstein. Mais en regardant de plus près, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une scène de sexe gay plutôt explicite.

Nous sommes rentrés vers minuit, en attrapant un peu de poulet frit afin de ne pas partir se coucher le ventre vide.