Dernier jour sur le Haut-Ogooué
Notre dernier jour dans la région du Haut-Ogooué et dans les environs de Franceville, nous reprenons le train dans l’autre sens pour Libreville ce soir. Romaric nous sert de guide pour cette journée. Au départ le matin, nous assistons à un léger accrochage en voiture entre des policiers de l’administration pénitentiaire et un civil lambda.
Police pénitenciaire zigzague devant nous. Accrochage inévitable avec un pauvre automobiliste atterré.
— Anick-Marie (@globestoppeuse) 30 août 2018
[amie] "C'est foutu pour lui, il se fait embarquer direct.
[mari]- Non! 😮 Et si c'était le GIGN, ils feraient quoi ? Ils plastiqueraient la bagnole ?" #laSagesseDeMonMari
Direction Moanda, où nous laissons Christelle à l’agence SACAR, et nous repartons avec Romaric pour l’usine Comilog, exploitante du gisement de manganèse de Moanda. Nous avons tenté de rentrer dans l’usine, mais la sécurité ne nous a pas laissé passer, nous avons malgré tout pu voir l’aéroport dédié, le terrain de golf, la gare de Moanda - située en dehors de la ville -, et de loin les usines CMM (fonderie de métaux).
Piste de l'aéroport COMILOG de Moanda. Nous avions demandé au responsable de l'aéroport si on pouvait voir les lieux et prendre des photos, et nous avons eu sa bénédiction.
Sur la route, nous avons l’occasion de croiser quelques curiosités, notamment l’émetteur Africa numéro 1 d’ondes courtes, et c’est au cours de ce trajet que nous pourrons nous arréter pour acheter du miel Gabonais sur le bord de la route, ce qui constituait une de nos quêtes secondaires.
L'émetteur radio ondes courtes Africa Numéro 1. Il était déjà sur OpenStreetMap, mais j'ai pu y mettre mon grain de sel.
Nous aurons le temps d’attraper des coupés-coupés sur la route, nous récupérons Christelle et nous rentrons à Franceville, pour manger à la maison.
L’après-midi, nous rejoignons l’antenne SACAR de Franceville, où j’aide Christelle à rebrancher un serveur windows sur lequel j’installe TeamViewer, afin que son informaticien puisse prendre le controle à distance depuis Libreville, ce dernier aurait du nous rejoindre et le faire sur place, mais ayant eu un empêchement de dernière minute. Je crois que c’est la première fois de ma carrière que je voyais des cables RJ45 sertis au scotch :-)
Nous rentrons ensuite pour préparer nos affaires, avant de prendre notre train à la gare, départ à 19h50. Nous avions pris soin de commander des kotis pour le trajet. En prenant place nous constatons que nos sièges ne sont pas côte à côte. Une dame arrive accompagnée probablement d’une domestique, et se rend compte qu’elle est supposée s’asseoir à coté de moi, tire alors une tête vraiment génée (laissant transparaitre le fait que s’asseoir à coté d’un blanc pouvait paraitre difficile à envisager ?). Anick intervient et signale qu’on peut se mettre tous les 2 à coté, leur laissant la place libre. En réponse un “c’est gentil. Merci.” assez sec.
Nous sommes tombés toutefois sur un responsable d’une société d’exploitation d’arbres, ainsi qu’une connaissance de Christelle qui par chance nous fera goûter du vin de palme, ce qui sauvera in extremis la résolution de cette quête secondaire de notre périple.
Dégustation de vin de palme dans le train (ce qui est interdit au passage). Ce n'est pas désagréable à boire, mais le goût est tout de même un peu surprenant.
Nous passerons la nuit dans le train, avec un peu plus de place qu’à l’aller ; la réception des satellites pour le GPS fut très décevante, au point que je ne pense pas pouvoir tirer une trace exploitable de notre voyage de retour.